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La rébellion planétaire

5. Les résultats immédiats de la rébellion

67:5.1

Une grande confusion régna dans Dalamatia et aux alentours pendant près de cinquante ans après l’instigation de la rébellion. Une tentative fut faite pour réorganiser radicalement et complètement le monde entier ; la révolution prit la place de l’évolution en tant que politique de progrès culturel et d’amélioration raciale. Un progrès soudain du niveau culturel apparut parmi les éléments supérieurs et partiellement éduqués résidant à Dalamatia ou dans le voisinage, mais, quand on essaya d’appliquer ces nouvelles méthodes radicales aux peuplades éloignées, il en résulta immédiatement un désordre indescriptible et un pandémonium racial. La liberté fut rapidement transformée en licence par les hommes primitifs à moitié évolués de cette époque.

67:5.2

Très tôt après la rébellion, tout l’état-major séditieux se trouva engagé dans une défense énergique de la cité contre les hordes de demi-sauvages qui assiégeaient ses murs en application des doctrines de liberté qui leur avaient été prématurément enseignées. Des années avant que le magnifique quartier général fût englouti par les vagues des mers du sud, les tribus mal dirigées et mal instruites de l’arrière-pays de Dalamatia s’étaient déjà abattues dans un assaut de demi-sauvages sur la cité splendide, chassant vers le nord l’état-major de la sécession et ses associés.

67:5.3

Le plan de Caligastia pour reconstruire immédiatement la société humaine selon ses idées sur les libertés individuelles et collectives se révéla rapidement un échec plus ou moins complet. La société s’effondra vite à son ancien niveau biologique, et la lutte pour le progrès dut recommencer entièrement à partir d’un point à peine plus avancé qu’au début du régime de Caligastia, car le soulèvement avait laissé le monde dans la pire des confusions.

67:5.4

Cent-soixante-deux ans après la rébellion, un raz de marée balaya Dalamatia ; le quartier général planétaire s’enfonça au-dessous du niveau de la mer et n’émergea plus avant la disparition de presque tous les vestiges de la noble culture de ces âges splendides.

67:5.5

Quand la première capitale du monde fut engloutie, elle n’abritait que des types inférieurs des races Sangik d’Urantia, des renégats qui avaient déjà converti le temple du Père en un sanctuaire dédié à Nog, le faux dieu de la lumière et du feu.


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