Bien que le mental et la morale des races fussent à un niveau assez bas au moment de l’arrivée d’Adam, leur évolution physique s’était poursuivie sans être aucunement affectée par la crise de la rébellion de Caligastia. La contribution d’Adam au statut biologique des races, malgré l’échec partiel de son entreprise, rehaussa énormément les humains d’Urantia.
Adam et Ève apportèrent aussi beaucoup d’éléments précieux au progrès social, moral et intellectuel de l’humanité. La civilisation fut immensément vivifiée par la présence de leurs descendants. Mais, il y a 35 000 ans, le monde dans son ensemble était peu cultivé. Certains centres de civilisation existaient çà et là, mais la majeure partie d’Urantia languissait à l’état sauvage. La répartition raciale et culturelle était la suivante :
1. La race violette – les Adamites et les Adamsonites. Le principal centre de culture adamite se trouvait dans le second jardin situé dans le triangle du Tigre et de l’Euphrate ; ce fut vraiment le berceau des civilisations occidentales et indiennes. Le centre secondaire ou nordique de la race violette était le quartier général adamsonite situé à l’est de la rive Sud de la mer Caspienne, près des monts Kopet. C’est à partir de ces deux centres que se répandirent, dans les pays voisins, la culture et le plasma vital qui vivifièrent immédiatement toutes les races.
2. Les Présumériens et autres Nodites. Il existait aussi en Mésopotamie, près de l’embouchure des fleuves, des restes de l’ancienne culture du temps de Dalamatia. Avec l’écoulement des millénaires, ce groupe se mêla complètement aux Adamites du nord, mais ne perdit jamais entièrement ses traditions nodites. Divers autres groupes de Nodites qui s’étaient installés au Levant furent en général absorbés par la race violette au cours de son expansion ultérieure.
3. Les Andonites entretinrent cinq ou six colonies assez représentatives au nord et à l’est du quartier général d’Adamson. D’autres Andonites étaient dispersés dans le Turkestan, et certains groupes isolés d’entre eux subsistèrent dans toute l’Eurasie, spécialement dans les régions montagneuses. Ces aborigènes occupaient encore les terres septentrionales du continent eurasien ainsi que l’Islande et le Groenland, mais ils avaient été, depuis longtemps, chassés des plaines d’Europe par les hommes bleus, et des vallées des fleuves asiatiques plus éloignés par la race jaune en expansion.
4. Les hommes rouges occupaient les Amériques après avoir été chassés d’Asie plus de cinquante-mille ans avant l’arrivée d’Adam.
5. La race jaune. Les peuples chinois étaient bien établis dans le contrôle de l’Asie orientale. Leurs colonies les plus avancées se trouvaient au nord-ouest de la Chine moderne, dans les régions limitrophes du Tibet.
6. La race bleue. Les hommes bleus étaient dispersés dans toute l’Europe, mais leurs meilleurs centres de culture étaient situés dans les vallées, alors fertiles, du Bassin méditerranéen et dans le Nord-Ouest de l’Europe. L’absorption des hommes du Néandertal avait grandement retardé la culture des hommes bleus, mais, par ailleurs, ils étaient les plus dynamiques, les plus aventureux et les plus explorateurs de tous les peuples évolutionnaires d’Eurasie.
7. L’Inde prédravidienne. Le mélange complexe des races aux Indes – englobant toutes les races de la terre, mais surtout la verte, l’orangée et la noire – entretenait une culture légèrement supérieure à celle des régions extérieures.
8. La civilisation saharienne. Les éléments supérieurs de la race indigo avaient leurs colonies les plus progressives dans les terres qui forment maintenant le grand désert du Sahara. Ce groupe indigo-noir contenait de nombreuses lignées des races orangée et verte submergées.
9. Le Bassin méditerranéen. La race la plus complètement mélangée en dehors de l’Inde occupait ce qui est maintenant le Bassin méditerranéen. Les hommes bleus du Nord et les Sahariens du Sud s’y rencontrèrent et s’y mêlèrent avec des Nodites et des Adamites orientaux.
Telle était l’image du monde avant les débuts des grandes expansions de la race violette, il y a environ vingt-cinq-mille ans. L’espoir de la civilisation future se trouvait dans le second jardin, entre les fleuves de Mésopotamie. Cette région de l’Asie du Sud-Ouest contenait le potentiel d’une grande civilisation, la possibilité de répandre dans le monde les idées et les idéaux des temps de Dalamatia et de l’époque d’Éden sauvés du naufrage.
Adam et Ève avaient laissé derrière eux une progéniture limitée mais puissante, et les observateurs célestes, sur Urantia, attendaient anxieusement de voir comment se comporteraient ces descendants du Fils et de la Fille Matériels égarés.