C’est la présence des sept esprits-mentaux adjuvats sur les mondes primitifs qui conditionne le cours de l’évolution organique ; cela explique pourquoi l’évolution est préméditée et non accidentelle. Ces adjuvats représentent cette fonction du ministère du mental de l’Esprit Infini qui est étendue jusqu’aux ordres inférieurs de vie intelligente par l’intermédiaire de l’Esprit-Mère d’un univers local. Les adjuvats sont les enfants de l’Esprit-Mère de l’Univers et constituent son ministère personnel auprès du mental matériel des royaumes. Quel que soit le lieu ou le temps où se manifeste un tel mental, ces esprits sont diversement en fonction.
Les sept esprits-mentaux adjuvats ont reçu des noms qui équivalent aux désignations suivantes : intuition, compréhension, courage, connaissance, conseil, adoration et sagesse. Ces esprits-mentaux font sentir leur influence sur tous les mondes habités sous forme d’une impulsion différentielle, chacun recherchant la capacité de réception lui permettant de se manifester tout à fait indépendamment du degré de réceptivité et des occasions de fonctionner rencontrées par ses compagnons.
Les emplacements centraux des esprits adjuvats sur le monde-siège des Porteurs de Vie indiquent aux superviseurs des Porteurs de Vie l’étendue et la qualité de la fonction mentale des adjuvats sur n’importe quel monde et dans n’importe quel organisme vivant donné ayant statut intellectuel. Ces foyers du mental vivant sont de parfaits indicateurs de fonctions mentales vivantes pour les cinq premiers adjuvats. Mais, en ce qui concerne les sixième et septième esprits-adjuvats – adoration et sagesse – ces points d’appui centraux ne traduisent qu’une fonction qualitative. L’activité quantitative de l’adjuvat d’adoration et de l’adjuvat de sagesse s’enregistre en la présence immédiate de la Divine Ministre sur Salvington, car il s’agit d’une expérience personnelle de l’Esprit-Mère de l’Univers.
Les sept esprits-mentaux adjuvats accompagnent toujours les Porteurs de Vie sur une nouvelle planète, mais il ne faudrait pas les considérer comme des entités. Ils ressemblent davantage à des circuits. Les esprits des sept adjuvats de l’univers ne fonctionnent pas comme personnalités distinctes de la présence universelle de la Divine Ministre ; ils sont en fait un de ses niveaux de conscience et restent toujours subordonnés à l’action et à la présence de leur mère créative.
Nous manquons de terminologie pour désigner d’une manière adéquate ces sept esprits-mentaux adjuvats. Ils sont ministres de niveaux inférieurs du mental expérientiel, et nous pouvons les décrire comme suit dans l’ordre d’aboutissement évolutionnaire :
1. L’esprit d’intuition – la perception rapide, les instincts réflexes physiques primitifs inhérents à toutes les créations mentales, leur faculté d’orientation et les diverses formes de leur instinct de conservation. C’est le seul adjuvat qui fonctionne si largement dans les ordres inférieurs de vie animale, et le seul qui établisse un contact fonctionnel étendu avec les niveaux non enseignables du mental machinal.
2. L’esprit de compréhension – l’impulsion de coordination, l’association d’idées spontanée et apparemment automatique. C’est le don de coordonner les connaissances acquises, le phénomène du raisonnement vif, du jugement rapide et de la décision prompte.
3. L’esprit de courage – le don de fidélité. Chez les êtres personnels, il est la base de la formation du caractère, la racine intellectuelle de la vigueur morale et de la bravoure spirituelle. Quand cet esprit est illuminé par les faits et inspiré par la vérité, il devient le secret de l’impulsion de l’ascension évolutionnaire par les voies de la gouverne autonome intelligente et consciente.
4. L’esprit de connaissance – la curiosité, mère de l’aventure et de la découverte, l’esprit scientifique, le guide et le fidèle associé des esprits de courage et de conseil, l’impulsion à orienter les dons de courage dans des sentiers de croissance utiles et progressifs.
5. L’esprit de conseil – l’impulsion sociale, le don de coopération avec l’espèce, l’aptitude des créatures volitives à s’harmoniser avec leurs compagnons, l’origine de l’instinct grégaire chez les créatures plus humbles.
6. L’esprit d’adoration – l’impulsion religieuse, la première impulsion différentielle séparant les créatures mentales en deux règnes fondamentaux d’existence mortelle. L’esprit d’adoration distingue à tout jamais l’être animal, auquel il est associé, des créatures sans âmes douées de mental. L’adoration est l’insigne de la candidature à l’ascension spirituelle.
7. L’esprit de sagesse – la tendance naturelle chez toutes les créatures morales à progresser au sein d’une évolution ordonnée. Cet adjuvat est le plus élevé des sept ; c’est l’esprit qui coordonne et articule le travail de tous les autres. Cet esprit est le secret de l’impulsion innée des créatures mentales à entamer et à soutenir le programme effectif et pratique de l’échelle ascendante de l’existence ; ce don des choses vivantes qui explique l’incompréhensible aptitude des créatures vivantes à survivre, et à utiliser dans leur survie la coordination de toute leur expérience passée et de toutes les occasions présentes pour acquérir la totalité de ce que les six autres ministres mentaux peuvent mobiliser dans le mental de l’organisme intéressé. La sagesse est l’apogée des performances intellectuelles. La sagesse est le but d’une existence purement mentale et morale.
Les esprits-mentaux adjuvats croissent en expérience, mais ne deviennent jamais personnels. Ils évoluent dans leur fonction ; et la fonction des cinq premiers adjuvats dans le règne animal est, dans une certaine mesure, essentielle pour permettre à l’ensemble des sept de fonctionner comme intellect humain. Cette relation avec les animaux rend les adjuvats plus pratiquement efficaces en tant que mental humain ; les animaux sont donc, dans une certaine mesure, indispensables à l’évolution intellectuelle de l’homme aussi bien qu’à son évolution physique.
Ces adjuvats mentaux de l’Esprit-Mère d’un univers local sont reliés à la vie des créatures, ayant statut d’intelligence, d’une manière fort analogue à la liaison des centres de pouvoir et des contrôleurs physiques avec les forces non vivantes de l’univers. Ils rendent des services inestimables dans les circuits mentaux des mondes habités ; ils collaborent efficacement avec les Maitres Contrôleurs Physiques, qui servent aussi de contrôleurs et directeurs des niveaux mentaux préadjuvats, les niveaux non enseignables ou machinaux du mental.
Avant l’apparition de la capacité d’apprendre par expérience, le mental vivant relève du domaine des Maitres Contrôleurs Physiques. Avant d’acquérir l’aptitude à reconnaitre la divinité et à adorer la Déité, le mental des créatures est le domaine exclusif des esprits adjuvats. Lorsque la sensibilité spirituelle de l’intellect des créatures apparait, le mental créé devient aussitôt supermental et se trouve immédiatement encircuité dans les cycles spirituels de l’Esprit-Mère de l’univers local.
En aucune manière les esprits-mentaux adjuvats ne sont directement reliés à la fonction variée et hautement spirituelle de l’esprit de la présence personnelle de la Divine Ministre, le Saint-Esprit des mondes habités ; mais ils sont fonctionnellement antérieurs et préparatoires à l’apparition de ce même esprit chez l’homme évolutionnaire. Les adjuvats procurent à l’Esprit-Mère de l’Univers un contact varié avec les créatures matérielles vivantes d’un univers local et un contrôle sur elles, mais ils ne produisent pas de répercussion chez l’Être Suprême quand ils agissent sur les niveaux prépersonnels.
Le mental non spirituel est soit une manifestation d’énergie de l’esprit, soit un phénomène d’énergie physique. Même le mental humain, le mental personnel, ne possède pas de qualités de survie en dehors de son identification avec l’esprit. Le mental est un don de divinité, mais il n’est pas immortel quand il fonctionne sans clairvoyance spirituelle et qu’il est dépourvu de l’aptitude à adorer et à désirer la survie.