Les Melchizédeks exercent la surveillance générale du quatrième groupe de sept sphères primaires dans le circuit de Salvington. Ces mondes des Porteurs de vie sont désignés comme suit :
1. Le siège des Porteurs de Vie.
2. La sphère des projets de vie.
3. La sphère de conservation de la vie.
4. La sphère de l’évolution de la vie.
5. La sphère de la vie liée au mental.
6. La sphère du mental et de l’esprit chez les êtres vivants.
7. La sphère de la vie non révélée.
Chacune de ces sphères est entourée de six satellites sur lesquels sont centrées les phases spéciales de toutes les activités des Porteurs de Vie dans l’univers.
Le monde numéro un, la sphère-siège, ainsi que ses six satellites tributaires, est consacré à l’étude de la vie universelle, la vie dans toutes ses phases de manifestations connues. C’est là qu’est situé le collège des projets de vie où fonctionnent des maitres et des conseillers d’Uversa, de Havona et même du Paradis. J’ai la permission de révéler que les sept emplacements centraux des esprits-mentaux adjuvats sont situés sur ce monde des Porteurs de Vie.
Le nombre 10, base du système décimal, est inhérent à l’univers physique, mais non à l’univers spirituel. Le domaine de la vie est caractérisé par 3, 7 et 12, ou par des multiples et des combinaisons de ces trois nombres fondamentaux. Il existe trois plans de vie primordiaux et essentiellement différents, suivant l’ordre des trois Sources-Centres du Paradis, et, dans l’univers de Nébadon, ces trois formes fondamentales de vie sont séparées sur trois types différents de planètes. Originellement, il y avait douze concepts distincts et divins de la vie transmissible. Ce nombre 12, avec ses subdivisions et ses multiples, se retrouve dans tous les modèles fondamentaux de vie des sept superunivers. Il existe aussi sept types architecturaux de modèles vitaux, sept combinaisons fondamentales des configurations de reproduction de la matière vivante. Les modèles de vie d’Orvonton sont organisés sous la forme de douze porteurs d’hérédité. Les différents ordres de créatures volitives sont organisés suivant les nombres 12, 24, 48, 96, 192, 384 et 768. Sur Urantia, les cellules sexuelles de la reproduction humaine comportent quarante-huit unités de contrôle archétypal – les déterminateurs de caractéristiques.
Le monde numéro deux est la sphère des projets de vie ; c’est là que s’élaborent tous les nouveaux modes d’organisation de la vie. Les modèles de vie originaux sont fournis par le Fils Créateur, mais la mise en œuvre effective des plans est confiée aux Porteurs de Vie et à leurs associés. Lorsque les plans généraux de vie pour un nouveau monde ont été formulés, ils sont transmis à la sphère-siège, où ils sont minutieusement scrutés par le conseil suprême des Porteurs de Vie séniors en collaboration avec un corps consultatif de Melchizédeks. Si les plans s’écartent des formules précédemment admises, il faut que le Fils Créateur en décide et les approuve. Le chef des Melchizédeks représente souvent le Fils Créateur dans ces délibérations.
La vie planétaire comporte donc de nombreuses variantes sur chaque monde évolutionnaire, tout en y restant similaire sous certains rapports. Même dans une série de vie uniforme d’une seule famille de mondes, la vie n’est pas exactement la même sur deux planètes données. Il existe toujours un type planétaire, parce que les Porteurs de Vie fournissent un effort constant pour améliorer les formules vitales confiées à leur garde.
Les modèles d’origine et les nombreuses variantes fonctionnelles de base des manifestations de vie sont constitués par plus d’un million de formules chimiques fondamentales ou cosmiques. Le satellite numéro un de la sphère des projets de vie est le royaume des physiciens et des électrochimistes universels qui servent d’assistants techniques aux Porteurs de Vie dans le travail consistant à capter, organiser et manipuler les unités essentielles d’énergie employées pour bâtir les véhicules matériels de transmission de la vie, ceux que l’on désigne sous le nom de plasma germinatif.
Les laboratoires planétaires de projets de vie sont situés sur le second satellite de ce monde numéro deux. Les Porteurs de Vie et tous leurs associés collaborent avec les Melchizédeks dans ces laboratoires, en faisant des efforts pour modifier, et peut-être améliorer, la vie à implanter sur les planètes décimales de Nébadon. La vie qui évolue aujourd’hui sur Urantia fut préparée et partiellement élaborée sur ce monde même, car Urantia est une planète décimale, un monde expérimental de vie. Neuf mondes sur dix ne sont pas expérimentaux. Sur le dixième, il est permis de s’écarter davantage des modèles de la vie.
Le monde numéro trois est consacré à la conservation de la vie. Les assistants et les conservateurs du corps des Porteurs de Vie y étudient et y développent divers modes de protection et de préservation de la vie. Pour chaque monde nouveau, les plans de vie prévoient toujours que l’on installera de bonne heure la commission de conservation de la vie, composée de conservateurs spécialisés dans la manipulation experte des modèles de vie fondamentaux. Sur Urantia, il y eut vingt-quatre commissaires conservateurs de cet ordre, deux pour chaque modèle fondamental ou ancestral de l’organisation architecturale des matériaux de vie. Sur des planètes comme la vôtre, la forme de vie la plus élevée est reproduite par un faisceau porteur de vie comprenant vingt-quatre unités modèles. (Et, puisque la vie intellectuelle se développe en partant de la vie physique et en s’appuyant sur elle, c’est ainsi que les vingt-quatre ordres fondamentaux d’organisation psychique viennent à l’existence.)
La sphère numéro quatre et ses satellites tributaires sont consacrés à l’étude de l’évolution de la vie des créatures en général, et aux antécédents évolutionnaires de chaque niveau de vie en particulier. Il faut que le plasma vital originel d’un monde évolutionnaire contienne dans sa plénitude le potentiel nécessaire à toutes les variations de développement futures et à tous les changements et modifications évolutionnaires ultérieurs. Les dispositions à prendre pour des projets de métamorphoses vitales ayant une aussi grande portée peuvent nécessiter l’apparition de nombreuses formes, apparemment inutiles, de vie animale et végétale. Ces sous-produits prévus ou imprévus de l’évolution planétaire n’apparaissent au stade de l’action que pour disparaitre, mais, dans et à travers tout ce long processus, court le fil des formules sages et intelligentes établies par les auteurs originaux du plan de vie planétaire et du développement des espèces. Les multiples sous-produits de l’évolution biologique sont tous essentiels pour que les formes supérieures de vie intelligente puissent fonctionner pleinement et définitivement, bien qu’une grande disharmonie extérieure puisse prévaloir de temps en temps dans la longue lutte ascendante des créatures supérieures pour acquérir la maitrise des formes inférieures de vie, dont beaucoup sont parfois si opposées à la paix et au confort des créatures évoluantes douées de volonté.
Le monde numéro cinq s’occupe entièrement de la vie associée au mental. Chacun de ses satellites est consacré à l’étude d’une seule phase du mental de la créature relié à la vie de la créature. Le mental tel que les hommes le comprennent est un don des sept esprits-mentaux adjuvats, surimposé par les agents de l’Esprit Infini, aux niveaux du mental non enseignable ou machinal. Les modèles de vie réagissent diversement à ces adjuvats et aux divers ministères spirituels opérant dans les univers du temps et de l’espace. La capacité des créatures matérielles de réagir spirituellement dépend entièrement de leurs dotations mentales associées, qui à leur tour ont orienté le cours de l’évolution biologique de ces mêmes créatures mortelles.
Le monde numéro six est consacré à la corrélation entre le mental et l’esprit tels qu’ils sont associés dans les formes et organismes vivants. Ce monde et ses six satellites tributaires englobent les écoles de coordination des créatures où des maitres, venant de l’univers central et du superunivers, collaborent avec des instructeurs de Nébadon pour présenter les niveaux les plus élevés auxquels les créatures peuvent aboutir dans le temps et l’espace.
La septième sphère des Porteurs de Vie est consacrée aux domaines non révélés de la vie évolutionnaire des créatures en liaison avec la philosophie cosmique de la factualisation croissante de l’Être Suprême.