Les gardiens supéraphiques de la connaissance sont les « épitres vivantes » supérieures connues et lues par tous ceux qui habitent le Paradis. Ils sont les annales divines de la vérité, les livres vivants de la vraie connaissance. Vous avez entendu parler d’archives dans le « livre de vie ». Les gardiens de la connaissance sont précisément de tels livres vivants, des archives de perfection imprimées sur les tablettes éternelles de la vie divine et de la sureté suprême. Ils sont en réalité de vivantes bibliothèques automatiques. Les faits des univers sont inhérents à ces supernaphins primaires et sont effectivement enregistrés dans ces anges. Par ailleurs, il est impossible par inhérence qu’une contrevérité trouve à se loger dans le mental de ces parfaits et complets dépositaires de la vérité de l’éternité et de l’intelligence du temps.
Ces gardiens donnent des cours informels d’instruction pour les résidents de l’Ile éternelle, mais leur principale fonction est celle de référence et de vérification. Tout hôte du Paradis peut à volonté avoir à ses côtés le dépositaire vivant de la vérité et du fait particulier qu’il désire connaitre. À l’extrémité nord de l’Ile se trouvent les vivants découvreurs de connaissances qui désigneront le directeur du groupe détenant le renseignement recherché et aussitôt apparaitront les brillants êtres qui sont la chose même que vous désirez savoir. Vous n’avez plus besoin de chercher l’éclairement dans des pages grossoyées ; vous communiez maintenant face à face avec l’intelligence vivante. Vous obtenez ainsi la connaissance suprême des êtres vivants qui en sont les gardiens finals.
Quand vous localiserez le supernaphin qui est exactement ce que vous désirez vérifier, vous trouverez à votre disposition tous les faits connus de tous les univers, car ces gardiens de la connaissance sont les résumés vivants et finals du vaste réseau des anges enregistreurs, allant des séraphins et des seconaphins des univers locaux et des superunivers jusqu’au chef archiviste des supernaphins tertiaires dans Havona. Et cette accumulation vivante de connaissances est distincte des archives officielles du Paradis, qui sont le résumé cumulatif de l’histoire universelle.
La sagesse de la vérité prend origine dans la divinité de l’univers central, mais la connaissance, la connaissance par expérience, a surtout sa source dans les domaines du temps et de l’espace – d’où la nécessité d’entretenir les vastes organisations superuniverselles des séraphins et supernaphins enregistreurs parrainées par les Archivistes Célestes.
Ces supernaphins primaires, qui possèdent par inhérence la connaissance de l’univers, ont aussi la charge de son organisation et de sa classification. En se constituant eux-mêmes la vivante bibliothèque de références de l’univers des univers, ils ont classé la connaissance en sept grands ordres dont chacun comporte environ un million de subdivisions. La facilité avec laquelle les résidents du Paradis peuvent consulter cette vaste réserve de connaissance est uniquement due aux efforts volontaires et sages des gardiens de la connaissance. Ces gardiens sont également les éducateurs exaltés de l’univers central. Ils distribuent libéralement leurs trésors vivants à tous les êtres sur chacun des circuits de Havona, et ils sont utilisés largement, bien qu’indirectement, par les tribunaux des Anciens des Jours. Mais cette bibliothèque vivante, qui est à la disposition de l’univers central et des superunivers, n’est pas accessible aux créations locales. C’est seulement par voie indirecte et par réflectivité que les bénéfices de la connaissance paradisiaque peuvent être obtenus dans les univers locaux.