Quand l’âme du pèlerin atteint le troisième cercle de Havona, elle arrive sous la tutelle des guides du Père, les ministres supéraphiques les plus anciens, les plus habiles et les plus expérimentés. Sur les mondes de ce circuit, les guides du Père entretiennent des écoles de sagesse et des collèges de technique dans lesquels tous les êtres habitant l’univers central servent comme éducateurs. Rien n’est négligé qui puisse rendre service à une créature du temps dans cette aventure transcendante pour parvenir à l’éternité.
Le fait d’atteindre le Père Universel est le passeport pour l’éternité, malgré les circuits qui restent à traverser. Il s’agit donc d’une occasion mémorable sur le monde-pilote du cercle numéro trois lorsque le trio de transit annonce que la dernière aventure du temps est sur le point d’arriver et qu’une nouvelle créature de l’espace cherche à entrer au Paradis par les portes de l’éternité.
L’épreuve du temps est presque passée ; la course pour l’éternité est presque terminée. Les jours d’incertitude arrivent à leur fin : la tentation du doute disparait ; l’injonction d’être parfait a été suivie. Depuis le tréfonds de l’existence intelligente, la créature du temps et de personnalité matérielle a gravi les sphères évolutionnaires de l’espace. Elle a prouvé ainsi que le plan d’ascension était praticable et démontré pour toujours la justice et la droiture du commandement du Père Universel à ses humbles créatures des mondes : « Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait. »
Pas à pas, vie après vie, monde après monde, la carrière ascendante a été maitrisée et le but de la Déité a été atteint. La survie est achevée en perfection et la perfection est complète dans la suprématie de la divinité. Le temps est perdu dans l’éternité ; l’espace est englouti dans une identité et une harmonie d’adoration avec le Père Universel. Les télédiffusions de Havona émettent de fulgurants rapports spatiaux de gloire, la bonne nouvelle qu’en toute vérité les créatures consciencieuses de nature animale et d’origine matérielle sont réellement et éternellement devenues, par l’ascension évolutionnaire, les fils rendus parfaits de Dieu.