La méthode par laquelle un Fils du Paradis se prépare à une incarnation de mortel en tant que Fils d’effusion, entre dans le sein de sa mère sur la planète d’effusion, est un mystère universel ; et tout effort pour découvrir l’opération de cette technique de Sonarington est voué à un échec certain. Que la connaissance sublime de la vie de mortel de Jésus de Nazareth pénètre vos âmes, mais ne gaspillez pas vos pensées en spéculations inutiles sur la manière dont cette mystérieuse incarnation de Micaël de Nébadon s’est effectuée. Réjouissons-nous tous dans la connaissance et l’assurance que de tels accomplissements sont possibles à la nature divine, et ne perdons pas notre temps en conjectures futiles sur la technique employée par la sagesse divine pour produire de tels phénomènes.
Dans une mission d’effusion en tant que mortel, un Fils du Paradis nait toujours de femme et grandit en tant qu’enfant mâle du royaume, comme Jésus le fit sur Urantia. Ces Fils de service suprême passent tous de l’enfance à la jeunesse puis à la virilité exactement comme un être humain. Sous tous les rapports, ils deviennent semblables aux mortels de la race dans laquelle ils sont nés. Ils font des requêtes au Père comme les enfants des royaumes dans lesquels ils servent. Du point de vue matériel, ces Fils humains-divins vivent des vies ordinaires à une exception près : ils n’engendrent pas de descendance sur le monde de leur séjour. C’est une restriction universelle imposée à tous les ordres de Fils d’effusion du Paradis.
De même que Jésus travailla sur votre monde comme fils de charpentier, d’autres Fils du Paradis travaillent en diverses capacités sur les planètes de leur effusion. Il est difficile d’imaginer une profession qui n’aurait pas été suivie par quelque Fils du Paradis au cours de son effusion sur l’une des planètes évolutionnaires du temps.
Lorsqu’un Fils d’effusion a maitrisé l’expérience de vivre la vie de mortel, lorsqu’il a réussi à s’accorder parfaitement avec son Ajusteur intérieur, il inaugure alors la partie de sa mission planétaire destinée à illuminer le mental et à inspirer l’âme de ses frères dans la chair. Comme instructeurs, ces Fils se consacrent exclusivement à illuminer spirituellement les races mortelles des mondes de leur séjour.
Bien que les carrières d’effusion, en tant que mortels, des Micaëls et des Avonals soient comparables sous bien des rapports, elles ne sont pas identiques en tout. Jamais un Fils Magistral ne proclame « Quiconque a vu le Fils a vu le Père », comme le fit votre Fils Créateur durant son incarnation sur Urantia. Mais un Avonal d’effusion déclare effectivement « Quiconque m’a vu a vu le Fils Éternel de Dieu. » Les Fils Magistraux ne sont pas les descendants immédiats du Père Universel et ne s’incarnent pas selon la volonté du Père. Ils s’effusent toujours comme Fils du Paradis soumis à la volonté du Fils Éternel du Paradis.
Lorsque les Fils d’effusion, Créateurs ou Magistraux, franchissent les portes de la mort, ils réapparaissent le troisième jour. Mais vous ne devriez pas entretenir l’idée qu’ils subissent toujours la fin tragique rencontrée par le Fils Créateur qui a séjourné sur votre monde il y a dix-neuf-cents ans. L’expérience extraordinaire et anormalement cruelle par laquelle a passé Jésus de Nazareth a valu à Urantia d’être appelée localement « le monde de la croix ». Il n’est pas nécessaire qu’un traitement aussi inhumain soit infligé à un Fils de Dieu, et la grande majorité des planètes leur a offert une réception plus respectueuse leur permettant de finir leur carrière mortelle, de terminer l’âge, de juger les survivants endormis et d’inaugurer une nouvelle dispensation sans leur infliger une mort violente. Il faut qu’un Fils d’effusion rencontre la mort, qu’il passe par toute l’expérience effective des mortels des royaumes, mais le plan divin n’exige nullement que cette mort soit violente ou anormale.
Quand les Fils d’effusion ne sont pas mis à mort par violence, ils abandonnent volontairement leur vie et franchissent les portes de la mort, non pas pour satisfaire les exigences d’une « sévère justice » ou d’une « divine colère », mais plutôt pour parachever l’effusion, pour « boire la coupe » de la carrière d’incarnation et d’expérience personnelle en tout ce qui constitue la vie d’une créature, telle qu’elle est vécue sur les planètes d’existence mortelle. L’effusion est une nécessité planétaire et universelle, et la mort physique n’est rien de plus qu’une partie nécessaire d’une mission d’effusion.
Quand son incarnation en tant que mortel a pris fin, l’Avonal qui a accompli cette prestation se rend au Paradis, est accepté par le Père Universel et retourne à l’univers local de son affectation, où il est reconnu par le Fils Créateur. Sur quoi, l’Avonal d’effusion et le Fils Créateur envoient leur Esprit de Vérité conjoint fonctionner dans le cœur des races mortelles habitant sur le monde de l’effusion. Dans les âges de présouveraineté d’un univers local, c’est l’esprit commun des deux Fils mis en œuvre par l’Esprit Créatif. Il diffère quelque peu de l’Esprit de Vérité qui caractérise les âges de l’univers local consécutifs à la septième effusion d’un Micaël.
Lorsqu’un Fils Créateur a parachevé son effusion finale, l’Esprit de Vérité, qui avait été envoyé précédemment dans tous les mondes de cet univers local où un Avonal s’était effusé, change de nature et devient plus littéralement l’esprit du souverain Micaël. Ce phénomène a lieu concurremment avec la libération de l’Esprit de Vérité destiné à servir sur la planète d’effusion mortelle du Micaël. Après quoi, chaque monde honoré d’une effusion magistrale recevra du septuple Fils Créateur, en association avec le Fils Magistral, le même Consolateur spirituel qu’il aurait reçu si le Souverain de l’univers local s’était personnellement incarné comme Fils d’effusion.