Indépendamment de leur origine, on peut classifier les diverses sphères de l’espace en divisions majeures comme suit :
1. Les soleils – les étoiles de l’espace.
2. Les iles obscures de l’espace.
3. Les corps spatiaux mineurs – comètes, météorites et planétoïdes.
4. Les planètes, y compris les mondes habités.
5. Les sphères architecturales – mondes bâtis sur commande.
À l’exception des sphères architecturales, tous les corps spatiaux ont une origine évolutionnaire, en ce sens qu’ils n’ont pas été amenés à l’existence par un fiat de la Déité, mais que les actes créateurs de Dieu se sont déroulés selon une technique d’espace-temps par l’opération de nombreuses intelligences de la Déité, créées et extériorisées.
Les soleils. Ce sont les étoiles de l’espace à tous leurs divers stades d’existence. Certains sont des systèmes spatiaux évoluant solitairement ; d’autres sont des étoiles doubles, des systèmes planétaires en voie de contraction ou de disparition. Les étoiles de l’espace existent sous au moins mille états ou stades différents. Vous avez l’habitude des soleils qui émettent de la lumière accompagnée de chaleur, mais il y en a aussi qui brillent sans chaleur.
Un soleil ordinaire émet de la lumière et de la chaleur pendant des billions et des billions d’années, ce qui illustre l’immense réserve d’énergie contenue dans chaque unité de matière. L’énergie actuelle mise en réserve dans ces particules invisibles de matière physique est à peu près inimaginable, et cette énergie devient presque entièrement disponible sous forme de lumière quand elle est soumise à l’énorme pression calorifique et aux activités énergétiques associées qui règnent à l’intérieur des soleils flamboyants. D’autres conditions encore permettent à ces soleils de transformer et d’émettre une grande partie de l’énergie spatiale qui arrive vers eux par les circuits d’espace établis. Beaucoup de phases d’énergie physique et toutes les formes de la matière sont attirées par les dynamos solaires et ultérieurement redistribuées par elles. De cette manière, les soleils servent d’accélérateurs locaux de la circulation de l’énergie en agissant comme stations automatiques de contrôle de puissance.
Le superunivers d’Orvonton est éclairé et chauffé par plus de dix billions de soleils flamboyants qui sont les étoiles observables de votre système astronomique. Plus de deux billions d’entre elles sont trop lointaines ou trop petites pour être jamais vues d’Urantia. Mais, dans le maitre univers, il y a autant de soleils que de verres d’eau dans les océans de votre monde.
Les iles obscures de l’espace. Ce sont les soleils morts et les autres grands agrégats de matière dépourvus de lumière et de chaleur. Les iles obscures ont parfois une masse énorme ; elles exercent une puissante influence sur l’équilibre de l’univers et la manipulation de l’énergie. La densité de certaines de ces masses immenses est à peu près incroyable. Et cette grande concentration de masse permet aux iles obscures de fonctionner comme de puissants régulateurs tenant sous contrôle efficace les grands systèmes voisins. Elles détiennent le pouvoir d’équilibrer la gravité dans beaucoup de constellations. Bien des systèmes physiques, qui autrement se précipiteraient sur des soleils proches où ils seraient détruits, sont maintenus en sécurité dans l’emprise gravitationnelle de ces obscures iles gardiennes. C’est à cause de cette fonction que nous pouvons les situer avec précision. Nous avons mesuré la force d’attraction des corps lumineux, et cela nous permet de calculer la dimension et l’emplacement exacts des iles obscures de l’espace, qui fonctionnent si efficacement pour maintenir fermement un système donné sur sa trajectoire.
Corps spatiaux mineurs. Les météores et autres petites particules de matière qui circulent et évoluent dans l’espace constituent un énorme agrégat d’énergie et de substance matérielle.
Beaucoup de comètes sont les rejetons sauvages et non stabilisés des roues mères solaires, et sont progressivement ramenées sous le contrôle du soleil central qui les gouverne. Les comètes ont également de nombreuses autres origines. La queue d’une comète s’oriente à l’opposé du corps ou du soleil qui l’attire, à cause de la réaction électrique de ses gaz extrêmement dilués et de la pression effective de la lumière et d’autres énergies venant du soleil. Ce phénomène constitue l’une des preuves positives de la réalité de la lumière et de ses énergies associées ; il démontre que la lumière a du poids. La lumière est une substance réelle, elle n’est pas simplement un mouvement ondulatoire d’un éther hypothétique.
Les planètes. Ce sont les grands agrégats de matière qui suivent une orbite autour d’un soleil ou d’un autre corps spatial. Leur taille s’échelonne entre les planétoïdes et les énormes sphères gazeuses, liquides ou solides. Les mondes froids construits par l’assemblage de matériaux flottants de l’espace, lorsqu’ils sont en rapports appropriés avec un soleil proche, forment les planètes idéales pour héberger des habitants intelligents. En règle générale, les soleils morts ne conviennent pas à la vie ; ils sont habituellement trop éloignés d’un soleil vivant et flamboyant, et en outre ils sont beaucoup trop massifs ; la gravité est énorme à leur surface.
Dans votre superunivers, il n’y a pas une planète froide sur quarante qui soit habitable par des êtres de votre ordre ; et bien entendu les soleils surchauffés et les mondes extérieurs frigides sont inaptes à héberger une vie supérieure. Dans votre système solaire, trois planètes seulement sont présentement appropriées pour héberger la vie. Par sa taille, sa densité et son emplacement, Urantia est sous beaucoup de rapports idéale pour l’habitat humain.
Les lois du comportement de l’énergie physique sont fondamentalement universelles, mais les influences locales jouent un grand rôle dans les conditions physiques qui prévalent sur des planètes individuelles et dans des systèmes locaux. Les innombrables mondes de l’espace sont caractérisés par une variété presque infinie de vie des créatures et d’autres manifestations vivantes. Toutefois, il y a certains points de similitude dans un groupe de mondes associés d’un système donné, et il existe aussi un modèle universel de vie intelligente. Il y a des relations physiques entre les systèmes planétaires qui appartiennent au même circuit physique et qui se suivent de près dans leur tournoiement interminable autour de l’orbite des univers.