Ganid fut choqué de découvrir combien le bouddhisme était proche d’être une grande et belle religion sans Dieu, sans une Déité personnelle et universelle. Toutefois, il trouva quand même trace de certaines croyances antérieures reflétant un peu l’influence des enseignements des missionnaires de Melchizédek, qui continuèrent à travailler aux Indes même jusqu’à l’époque de Bouddha. Jésus et Ganid recueillirent les citations suivantes de la littérature bouddhique :
« L’allégresse jaillira d’un cœur pur vers l’Infini. Tout mon être sera en paix dans cette joie supramortelle. Mon âme est remplie de contentement et mon cœur déborde de la félicité d’une confiance paisible. Je ne crains rien, je suis libre d’anxiété. Je demeure en sécurité, et mes ennemis ne peuvent m’inquiéter. Je suis satisfait des fruits de ma confiance. J’ai trouvé qu’il était facile d’accéder à l’Immortel. Je prie que la foi me soutienne au cours du long voyage. Je sais que la foi de l’au-delà ne me fera pas défaut. Je sais que mes frères prospèreront s’ils sont imbus de la foi de l’Immortel, la foi même qui crée la modestie, la droiture, la sagesse, le courage, la connaissance et la persévérance. Abandonnons la tristesse et rejetons la peur. Par la foi, emparons-nous de la vraie droiture et d’une authentique virilité. Apprenons à méditer sur la justice et la miséricorde. La foi est la vraie richesse de l’homme ; elle est le don de vertu et de gloire.
« L’injustice est indigne et le péché est méprisable. Le mal est dégradant aussi bien en pensée que s’il est mis à exécution. La douleur et le chagrin suivent le sentier du mal comme la poussière suit le vent. Le bonheur et la paix mentale suivent la pensée pure et la vie vertueuse comme l’ombre suit la substance des choses matérielles. Le mal est le fruit d’une pensée mal dirigée. Il est mauvais de voir un péché là où il n’y en a pas, et de ne pas voir de péché là où il y en a. Le mal est le sentier des fausses doctrines. Ceux qui évitent le mal en voyant les choses telles qu’elles sont deviennent joyeux en embrassant ainsi la vérité. Mettez fin à votre détresse par le dégout du péché. En élevant vos regards vers le Noble, détournez-vous du péché de tout votre cœur. Ne justifiez pas le mal ; ne cherchez pas d’excuse au péché. Par vos efforts pour corriger vos anciens péchés, vous acquérez la force de résister à la tendance à y retomber. La résistance au mal nait du repentir. Ne passez sur aucune faute sans la confesser au Noble.
« L’allégresse et la joie sont les récompenses des bonnes actions accomplies à la gloire de l’Immortel. Nul ne peut vous dérober la liberté de votre propre mental. Quand la foi de votre religion a émancipé votre cœur, quand votre mental, telle une montagne, est établi et immuable, alors la paix de l’âme coule comme les eaux d’un fleuve tranquille. Ceux qui sont certains du salut sont libérés pour toujours de la convoitise, de l’envie, de la haine et de l’illusion des richesses. Bien que la foi soit l’énergie d’une vie meilleure, il vous faut néanmoins travailler avec persévérance à votre propre salut. Si vous voulez être certain de votre salut final, alors assurez-vous que vous cherchez sincèrement à accomplir tout ce qui est droit. Cultivez l’assurance du cœur qui vient de l’intérieur, et venez ainsi jouir de l’extase du salut éternel.
« Nul religioniste ne peut espérer atteindre l’illumination de la sagesse immortelle s’il persiste à être paresseux, indolent, faible, oisif, impudent et égoïste. Mais quiconque est prévenant, prudent, réfléchi, fervent et sérieux – même s’il vit encore sur terre – peut parvenir à l’illumination suprême de la paix et de la liberté de la sagesse divine. Rappelez-vous que tout acte recevra sa récompense. Le mal aboutit au chagrin et le péché finit en douleur. La joie et le bonheur sont la conséquence d’une vie bien vécue. Même celui qui fait le mal bénéficie d’une période de grâce avant le temps de la complète maturité de ses mauvaises actions, mais la pleine moisson de la malfaisance arrive inévitablement. Que nul ne pense au péché avec légèreté en se disant dans son cœur : ‘La punition des mauvaises actions ne m’approchera pas.’ Ce que vous faites à autrui, on vous le fera, dans le jugement de la sagesse. L’injustice commise envers vos semblables se retournera contre vous. La créature ne saurait échapper à la destinée de ses actes.
« L’insensé a dit dans son cœur : ‘Le mal ne me rattrapera pas’ ; mais on ne trouve de sécurité que si l’âme réclame des reproches et si le mental recherche la sagesse. Le sage est une âme noble qui reste amicale au milieu de ses ennemis, tranquille parmi les turbulents et généreuse parmi les cupides. L’amour de soi ressemble à de mauvaises herbes dans un champ bien planté. L’égoïsme conduit au chagrin ; l’inquiétude perpétuelle tue. Le mental dompté produit le bonheur. Le plus valeureux guerrier est celui qui triomphe de lui-même et se domine. La retenue en toutes choses est bonne. Seul celui qui estime la vertu et fait son devoir est une personne supérieure. Que la colère et la haine ne soient pas vos maitres. Ne parlez durement de personne. Le contentement est la plus grande richesse. Ce qui est donné sagement est bien épargné. Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse. Rendez le bien pour le mal ; triomphez du mal par le bien.
« Une âme droite est plus souhaitable que la souveraineté sur toute la terre. L’immortalité est le but de la sincérité ; la mort est la fin de la vie irréfléchie. Les sérieux ne meurent pas, les étourdis sont déjà morts. Bénis sont ceux dont la clairvoyance perçoit l’état immortel. Ceux qui torturent les vivants ne trouveront guère de bonheur après la mort. Les désintéressés vont au ciel, où ils jouissent de la félicité d’une libéralité infinie et où leur noble générosité continue à croitre. Tout mortel qui pense avec droiture, qui parle noblement et qui agit généreusement non seulement aura plaisir à la vertu durant sa brève existence ici-bas, mais continuera aussi, après la dissolution du corps, à jouir des délices du ciel. »