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Développement de la civilisation moderne

6. Le maintien de la civilisation

81:6.1

Alors que l’évolution biologique a constamment progressé vers le mieux, une grande partie de l’évolution culturelle est sortie de la vallée de l’Euphrate en vagues successives qui s’affaiblirent avec le temps, jusqu’à ce que, finalement, la totalité des descendants de pur sang adamique fût partie enrichir les civilisations d’Asie et d’Europe. Les races ne s’amalgamèrent pas complètement, mais leurs civilisations se mêlèrent dans une large mesure. La culture se répandit lentement à travers le monde. Il faut que cette civilisation soit maintenue et encouragée, car il n’existe plus aujourd’hui de nouvelles sources de culture, plus d’Andites pour renforcer et stimuler le lent progrès évolutif de la civilisation.

81:6.2

La civilisation qui évolue maintenant sur Urantia est fondée sur les facteurs suivants dont elle est issue :

81:6.3

1. Les circonstances naturelles. La nature et l’étendue d’une civilisation matérielle sont déterminées, dans une large mesure, par les ressources naturelles disponibles. Le climat, le temps qu’il fait et de nombreuses conditions physiques sont des facteurs dans l’évolution de la culture.

81:6.4

Au début de l’ère andite, il n’y avait, dans le monde entier, que deux zones étendues et fertiles constituant des territoires de chasse ouverts. L’une se trouvait en Amérique du Nord et fut envahie par les Amérindiens ; l’autre se trouvait au nord du Turkestan et fut partiellement occupée par une race andonique-jaune. Les facteurs essentiels de l’évolution d’une culture supérieure dans le Sud-Ouest de l’Asie furent la race et le climat. Les Andites étaient un grand peuple, mais le facteur décisif qui détermina le cours de leur civilisation fut l’aridité croissante de l’Iran, du Turkestan et du Sin-Kiang, qui les força à inventer et à adopter des méthodes nouvelles et avancées pour arracher des moyens d’existence à leurs terres de moins en moins fertiles.

81:6.5

La configuration des continents et d’autres dispositions géographiques exercent une grande influence pour déterminer la paix ou la guerre. Très peu d’Urantiens ont pu bénéficier d’une occasion aussi favorable pour se développer avec continuité, et sans être molestés, que celle dont ont joui les peuples de l’Amérique du Nord – protégés pratiquement de tous côtés par de vastes océans.

81:6.6

2. Les biens d’équipement. La culture ne se développe jamais sous le règne de la misère ; les loisirs sont essentiels au progrès de la civilisation. Les individus peuvent acquérir, sans fortune matérielle, un caractère ayant une valeur morale et spirituelle, mais une civilisation culturelle ne peut dériver que de conditions de prospérité matérielle qui encouragent les loisirs conjugués avec l’ambition.

81:6.7

Durant les temps primitifs, la vie sur Urantia était une affaire sérieuse et grave. Ce fut pour échapper à cette lutte incessante et à ce labeur interminable que l’humanité tendit constamment à se laisser porter vers les climats salubres des tropiques. Ces zones plus chaudes d’habitation adoucirent sans doute quelque peu la lutte acharnée pour l’existence, mais les races et les tribus qui recherchèrent ainsi la facilité utilisèrent rarement leurs loisirs non gagnés pour faire avancer la civilisation. Les progrès sociaux sont invariablement venus des idées et des projets des races qui, par leurs efforts intelligents, ont appris à tirer de la terre des moyens d’existence avec moins d’efforts et avec des journées de travail raccourcies, ce qui leur permettait de disposer d’une marge profitable de loisirs bien mérités.

81:6.8

3. Les connaissances scientifiques. Les aspects matériels de la civilisation doivent toujours attendre l’accumulation des données scientifiques. Après la découverte de l’arc et de la flèche, et l’utilisation des animaux comme force motrice, il se passa longtemps avant que les hommes apprennent à mettre en valeur la puissance du vent et des chutes d’eau, suivie de l’emploi de la vapeur et de l’électricité. Cependant, les outils de la civilisation s’améliorèrent lentement. Le tissage, la poterie, la domestication des animaux et le travail des métaux furent suivis par un âge d’écriture et d’imprimerie.

81:6.9

Le savoir, c’est le pouvoir. Les inventions précèdent toujours l’accélération du développement culturel à l’échelle mondiale. La science et les inventions furent les plus grands bénéficiaires de la presse à imprimer, et l’interaction de toutes les activités culturelles et inventives a considérablement accéléré le rythme de la civilisation.

81:6.10

La science enseigne aux hommes à parler le nouveau langage des mathématiques et leur apprend à penser selon des lignes d’une exigeante précision. La science stabilise aussi la philosophie en éliminant les erreurs, et purifie en même temps la religion en détruisant les superstitions.

81:6.11

4. Les ressources humaines. La main-d’œuvre est indispensable pour répandre la civilisation. À conditions égales par ailleurs, un peuple nombreux dominera la civilisation d’une race plus réduite. En conséquence, une nation qui ne réussit pas à accroitre le nombre de ses citoyens jusqu’à un certain chiffre se trouve empêchée de réaliser pleinement sa destinée nationale, mais, au-delà d’un point donné, tout accroissement supplémentaire de la densité de la population devient un suicide. La multiplication des habitants au-delà du rapport normal hommes-sol conduit soit à abaisser le niveau de vie, soit à étendre immédiatement les frontières terrestres par pénétration pacifique ou par conquête militaire, l’occupation par la force.

81:6.12

Vous êtes parfois révoltés par les ravages de la guerre, mais vous devriez reconnaitre la nécessité de faire naitre un grand nombre de mortels pour fournir d’amples occasions au développement social et moral ; mais avec cette fécondité planétaire surgit bientôt le grave problème de la surpopulation. La plupart des mondes habités sont petits. Urantia est dans la moyenne, peut-être un peu au-dessous. La stabilisation de la population nationale au niveau optimum rehausse la culture et empêche la guerre. Et sage est la nation qui connait le moment de s’arrêter de croitre.

81:6.13

Mais le continent le plus riche en dépôts naturels et le plus avancé en équipements mécaniques fera peu de progrès si l’intelligence de son peuple est sur son déclin. On peut obtenir la connaissance par l’instruction, mais la sagesse, qui est indispensable à la vraie culture, s’acquiert seulement grâce à l’expérience et par des hommes et des femmes nés intelligents. Des gens de cet ordre sont capables d’apprendre par expérience et de devenir véritablement sages.

81:6.14

5. L’efficacité des ressources matérielles. Bien des choses dépendent de la sagesse déployée dans l’utilisation des ressources naturelles, des connaissances scientifiques, des biens d’équipement et des potentiels humains. Le facteur principal de la civilisation primitive fut la force exercée par de sages chefs sociaux. Les hommes primitifs se virent littéralement imposer la civilisation par leurs contemporains de type supérieur. Ce monde a été largement régi par des minorités supérieures et bien organisées.

81:6.15

La force ne crée pas le droit, mais la force crée bien ce qui existe et ce qui a historiquement existé. Urantia vient seulement d’atteindre le point où la société est disposée à mettre en discussion l’éthique de la force et du droit.

81:6.16

6. L’efficacité du langage. La civilisation doit attendre le langage pour se répandre. Des langues qui vivent et qui s’enrichissent assurent l’expansion de la pensée et des projets civilisés. Durant les âges primitifs, d’importants progrès furent apportés au langage. Aujourd’hui, il y a grand besoin d’un développement linguistique additionnel pour faciliter l’expression de la pensée en évolution.

81:6.17

Le langage prit naissance dans des associations de groupes, chaque groupe local établissant son propre système d’échange de mots. Le langage se développa par des gestes, des signes, des cris, des sons imitatifs, des intonations et des accents, et parvint plus tard à la vocalisation d’alphabets. Le langage est le plus grand et le plus utile des instruments de la pensée humaine, mais il n’a jamais fleuri avant que des groupes sociaux eussent acquis certains loisirs. La tendance à jouer avec le langage crée de nouveaux mots – l’argot. Si la majorité adopte l’argot, l’usage en fait le langage. Un exemple de l’origine des dialectes est l’habitude de « parler bébé » dans un groupe familial.

81:6.18

Les différences de langage ont toujours été le grand obstacle à l’extension de la paix. Il faut triompher des dialectes avant de pouvoir répandre une culture dans une race, sur un continent ou dans un monde entier. Un langage universel encourage la paix, assure la culture et accroit le bonheur. Il suffit même que les idiomes d’un monde soient réduits à un petit nombre pour que leur maitrise, par les peuples cultivés dirigeants, influence puissamment la réalisation de la paix et de la prospérité mondiales.

81:6.19

Urantia a fait très peu de progrès dans le développement d’un langage international, mais l’établissement des échanges commerciaux internationaux a beaucoup apporté. Toutes ces relations internationales devraient être encouragées, qu’il s’agisse de langages, de commerce, d’art, de science, de jeux de compétition ou de religion.

81:6.20

7. L’efficacité des dispositifs mécaniques. Le progrès de la civilisation est directement lié au développement et à la possession d’outils, de machines et de canaux de distribution. Des outils améliorés, des machines ingénieuses et efficaces, déterminent la survie des groupes rivaux dans le cadre de la civilisation qui progresse.

81:6.21

Dans les temps primitifs, la seule énergie employée pour la culture du sol était la main-d’œuvre humaine. Il fallut une longue bataille pour substituer les bœufs aux hommes, car cela réduisait des hommes au chômage. Plus récemment, les machines ont commencé à remplacer les hommes, et toute avance dans ce domaine contribue directement au progrès de la société parce qu’elle libère de la main-d’œuvre pour des tâches de plus grande valeur.

81:6.22

La science, guidée par la sagesse, peut devenir la grande libératrice sociale des hommes. Un âge de machinisme ne peut tourner au désastre que pour une nation dont le niveau intellectuel est trop faible pour découvrir les méthodes sages et les techniques saines lui permettant de s’adapter avec succès aux difficultés de transition causées par la perte soudaine d’un grand nombre d’emplois dus à l’invention trop rapide de nouveaux types de machines économisant la main-d’œuvre.

81:6.23

8. Le caractère des porte-flambeaux. L’héritage social permet aux hommes de se tenir sur les épaules de tous ceux qui les ont précédés et qui ont contribué, si peu que ce soit, à la somme de culture et de connaissance. Dans cette œuvre de transmission du flambeau culturel à la génération suivante, le foyer restera toujours l’institution fondamentale. Les jeux et la vie sociale viennent ensuite, avec l’école en dernier lieu, mais également indispensable dans une société complexe et hautement organisée.

81:6.24

Les insectes naissent pleinement éduqués et équipés pour la vie – une existence en vérité très étriquée et purement instinctive. Le bébé humain nait sans éducation ; les hommes possèdent donc, en contrôlant l’entrainement éducatif des jeunes générations, le pouvoir de modifier considérablement le cours évolutionnaire de la civilisation.

81:6.25

Au vingtième siècle, les plus grandes influences qui contribuent à faire avancer la civilisation et progresser la culture sont l’accroissement marqué des voyages dans le monde et les améliorations sans précédents dans les moyens de communication. Mais les progrès de l’éducation n’ont pas marché de pair avec l’expansion de la structure sociale ; l’appréciation moderne de l’éthique ne s’est pas non plus développée en proportion de la croissance dans les domaines plus purement intellectuels et scientifiques. En outre, la civilisation moderne se trouve à un point mort dans son développement spirituel et dans la sauvegarde de l’institution du foyer.

81:6.26

9. Les idéaux raciaux. Les idéaux d’une génération creusent les chemins de la destinée pour sa postérité immédiate. La qualité des porte-flambeaux sociaux déterminera l’avancement ou le recul de la civilisation. Les foyers, les églises et les écoles d’une génération prédéterminent la tendance de caractère de la suivante. La force vive morale et spirituelle d’une race ou d’une nation détermine largement la rapidité du développement culturel de sa civilisation.

81:6.27

Les idéaux élèvent la source du courant social. Nul courant ne peut remonter plus haut que sa source, quels que soient la technique de pression ou le contrôle de direction employés. La force propulsive des aspects, même les plus matériels, d’une civilisation culturelle réside dans les accomplissements les moins matériels de la société. L’intelligence peut contrôler le mécanisme de la civilisation, la sagesse peut le diriger, mais l’idéalisme spirituel est l’énergie qui élève réellement la culture humaine et la fait progresser d’un niveau d’accomplissement au suivant.

81:6.28

Au début, la vie était une lutte pour l’existence ; aujourd’hui, c’est pour le niveau de vie ; demain, ce sera pour la qualité de pensée, prochain but terrestre de l’existence humaine.

81:6.29

10. La coordination des spécialistes. La division du travail effectuée de bonne heure et son corolaire ultérieur de spécialisation ont prodigieusement fait avancer la civilisation ; celle-ci dépend maintenant de la coopération efficace des spécialistes. Au fur et à mesure de l’expansion de la société, il faudra trouver une méthode pour regrouper les divers spécialistes.

81:6.30

Les spécialistes des affaires sociales, de l’art, de la technique et de l’industrie continueront à se multiplier et à accroitre leur habileté et leur dextérité. Cette diversification d’aptitudes et cette dissemblance d’emplois finiront par affaiblir et par désintégrer la société humaine si des moyens efficaces de coordination et de coopération ne sont pas mis en œuvre. Des intelligences capables d’une telle fécondité d’invention et d’une telle spécialisation devraient être entièrement compétentes pour imaginer des méthodes appropriées de contrôle et d’adaptation permettant de résoudre tous les problèmes issus du développement rapide des inventions et de l’accélération de l’expansion culturelle.

81:6.31

11. Les procédés pour trouver des emplois. Le prochain âge de développement social sera concrétisé par une meilleure coopération et une coordination plus efficace des spécialisations en accroissement et en expansion continus. À mesure que le travail se diversifie davantage, il faut imaginer une technique pour orienter les individus vers des emplois appropriés. Le machinisme n’est pas la seule cause de chômage chez les peuples civilisés d’Urantia. La complexité économique et l’accroissement régulier des spécialités industrielles et professionnelles compliquent les problèmes de placement de la main-d’œuvre.

81:6.32

Il ne suffit pas d’apprendre aux hommes un travail ; une société complexe doit aussi fournir des méthodes efficaces pour leur trouver un emploi. Avant d’apprendre aux citoyens des techniques hautement spécialisées pour gagner leur vie, il faudrait leur enseigner une ou plusieurs méthodes de travail non spécialisé de commerce ou d’occupations qu’ils pourraient pratiquer pendant un chômage temporaire dans leur travail spécialisé. Nulle civilisation ne peut survivre au maintien prolongé de grandes classes de chômeurs. Avec le temps, l’acceptation du soutien par le Trésor public déforme la mentalité des citoyens, même des meilleurs, et les démoralise. La charité privée, elle-même, devient pernicieuse si elle entretient longtemps des citoyens valides.

81:6.33

Une société très spécialisée ne s’adonnera pas volontiers aux anciennes pratiques communautaires et féodales des peuples d’autrefois. Il est vrai que beaucoup de services communs peuvent être utilement et profitablement socialisés, mais la meilleure manière de gouverner des êtres humains hautement entrainés et ultraspécialisés est une technique de coopération intelligente. Une coordination modernisée et une règlementation fraternelle aboutiront à une coopération plus durable que les anciennes et primitives méthodes de communisme ou les institutions règlementaires dictatoriales basées sur la force.

81:6.34

12. L’ouverture à la coopération. L’un des grands obstacles au progrès de la société humaine est le conflit entre les intérêts et le bien-être des collectivités humaines les plus nombreuses et les plus socialisées d’une part, et les groupements moins nombreux d’opposants asociaux d’autre part, sans compter les individus isolés à mentalité antisociale.

81:6.35

Nulle civilisation nationale ne dure longtemps à moins que ses méthodes éducatives et ses idéaux religieux n’inspirent un patriotisme intelligent et un dévouement national de type élevé. Sans cette espèce de patriotisme intelligent et de solidarité culturelle, toutes les nations tendent à se désagréger par suite des jalousies régionales et des égoïsmes locaux.

81:6.36

Pour maintenir une civilisation mondiale, il faut que les êtres humains apprennent à vivre ensemble dans la paix et la fraternité. Sans coordination efficace, la civilisation industrielle est mise en péril par les dangers de l’ultraspécialisation : monotonie, étroitesse et tendance à engendrer la méfiance et la jalousie.

81:6.37

13. Le commandement efficace et sage. La civilisation dépend, dans une grande, une très grande mesure, de l’état d’esprit consistant à s’atteler à la besogne avec enthousiasme et efficacité. Dix hommes n’en valent pas beaucoup plus qu’un pour soulever un lourd fardeau, à moins qu’ils ne le soulèvent ensemble – tous en même temps. Ce travail d’équipe – la coopération sociale – dépend de la qualité des chefs. Les civilisations culturelles du passé et du présent ont été basées sur la coopération intelligente des citoyens avec des chefs sages et progressifs. Jusqu’à ce que les hommes aient atteint par évolution des niveaux plus élevés, la civilisation continuera à dépendre d’un commandement sage et vigoureux.

81:6.38

Les hautes civilisations naissent d’une liaison sagace entre la richesse matérielle, la grandeur intellectuelle, la valeur morale, l’habileté sociale et la clairvoyance cosmique.

81:6.39

14. Les changements sociaux. La société n’est pas une institution divine ; elle est un phénomène d’évolution progressive ; une civilisation qui progresse est toujours retardée quand ses chefs sont lents à effectuer, dans l’organisation sociale, les changements essentiels pour marcher de pair avec les développements scientifiques de l’âge. Ceci dit, il ne faut pas mépriser certaines choses simplement parce qu’elles sont vieilles, ni embrasser sans réserves une idée simplement parce qu’elle est originale et neuve.

81:6.40

Les hommes ne devraient pas avoir peur d’expérimenter avec les mécanismes de la société, mais les aventures d’adaptation culturelle devraient toujours être contrôlées par ceux qui sont pleinement au courant de l’histoire de l’évolution sociale ; il faudrait toujours que les innovateurs soient conseillés par la sagesse de ceux qui ont l’expérience pratique dans les domaines des tentatives sociales ou économiques envisagées. Nul grand changement social ou économique ne devrait être essayé soudainement. Le temps est essentiel à tous les types d’adaptations humaines – physiques, sociaux ou économiques. Seuls les ajustements moraux et spirituels peuvent être effectués sous l’impulsion du moment, et, même pour ceux-là, il faut du temps pour mettre pleinement en œuvre leurs répercussions matérielles et sociales. Ce sont les idéaux de la race qui servent principalement d’appui et de soutien pendant les périodes critiques où une civilisation se trouve en transition entre deux niveaux consécutifs.

81:6.41

15. Les mesures préventives contre les brusques déclins en périodes de transition. La société est issue de nombreux âges d’essais et d’erreurs ; elle représente ce qui a survécu aux ajustements et rajustements sélectifs dans les stades successifs de l’ascension millénaire des hommes depuis les niveaux animaux jusqu’aux niveaux humains de statut planétaire. Le grand danger pour toute civilisation – à n’importe quel moment – est la menace de déclin pendant la transition entre les méthodes établies du passé et les procédés nouveaux et meilleurs, mais non éprouvés, de l’avenir.

81:6.42

La qualité des chefs est vitale pour le progrès. La sagesse, la perspicacité et la prévoyance sont indispensables aux nations pour durer. La civilisation n’est jamais réellement en péril tant que les chefs capables ne commencent pas à disparaitre. Le nombre de ces chefs sages n’a jamais dépassé un pour cent de la population.

81:6.43

Par ces échelons de l’échelle évolutionnaire, la civilisation s’est élevée au niveau où pouvaient être mises en œuvre les puissantes influences qui ont culminé dans la culture en expansion rapide au vingtième siècle. C’est seulement en adhérant à ces principes essentiels que les hommes peuvent espérer maintenir leurs civilisations actuelles, tout en assurant leur développement continu et leur survie certaine.

81:6.44

Telle est l’essence de la longue, longue lutte des peuples de la terre pour établir la civilisation depuis l’époque d’Adam. La culture d’aujourd’hui est le résultat de cette évolution opiniâtre. Avant la découverte de l’imprimerie, les progrès étaient relativement lents, parce que les hommes d’une génération ne pouvaient bénéficier aussi rapidement des accomplissements de leurs prédécesseurs. Mais, en ce moment, la société humaine fonce en avant avec la puissance de la force vive accumulée de tous les âges au cours desquels la civilisation a lutté.

81:6.45

[Parrainé par un archange de Nébadon.]


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